1

Le cri déchira le silence de la nuit à la façon d’une scie entamant un métal trop dur. Un cri sinistre, qui n’avait rien d’humain et faisait songer à la plainte d’une âme en peine.

Bill Ballantine avait sursauté, et le poids de son énorme corps fit gémir le vénérable fauteuil de cuir dans lequel il était confortablement installé, devant une table basse encombrée de flacons et de verres.

— Vous avez entendu, commandant ?

Ces paroles s’adressaient à un grand gaillard, maigre et costaud à la fois, au visage énergique éclairé par des yeux gris et couronné de cheveux noirs et drus, coupés court, assis de l’autre côté de la table, dans un fauteuil qui était le frère jumeau de celui de Ballantine.

— J’ai entendu, Bill, dit froidement Morane.

Le colosse porta en avant ses larges épaules et rejeta en arrière une des mèches rouges de son épaisse tignasse.

— Et cela ne vous fait pas plus d’effet que ça ? interrogea-t-il avec surprise. N’avons-nous déjà pas entendu ce cri quelque part ?

— Si fait, Bill, répondit Morane avec le même calme que précédemment. Ou tout au moins un cri ressemblant à celui-ci…

Ballantine sursauta à nouveau, plus violemment que tout à l’heure, et son large visage rougeaud se tendit en avant, comme s’il allait foncer.

— Ah çà ! commandant, est-ce que vous refuseriez de considérer la vérité en face ?… Vous savez bien qu’aucun cri ne peut ressembler à celui-là…

— Je sais, Bill, je sais… Mais peut-être nous trompons-nous… Peut-être s’agit-il de quelque bête sauvage…

— Une bête sauvage ?… Je me demande bien laquelle…

— Un loup, par exemple…

Ballantine considéra son compagnon avec curiosité, comme si ses paroles ne cessaient de le surprendre toujours davantage.

— Vous savez bien, commandant, qu’officiellement il n’y a plus de loups en France. En hiver, je ne dis pas… Il peut en venir d’Italie, ou d’Europe centrale… Mais pas en cette saison… Nous sommes à la fin du printemps, ne l’oubliez pas…

— Je ne l’oublie pas, Bill, je ne l’oublie pas… Tout ce que je sais, c’est qu’il ne faut pas nous inquiéter trop vite… Nous n’avons plus entendu parler de LUI depuis des mois… Et puis, comment saurait-IL que nous nous trouvons ici…

— Rien ne LUI échappe, vous le savez bien. Sans doute n’aura-t-il eu aucun mal à savoir que vous avez acheté cette propriété ici, dans ce coin perdu, où nous sommes livrés sans défense à ses tueurs…

La propriété dont parlait Bill Ballantine était un ancien relais de templiers, mi-cloître, mi-manoir, bâti sur l’emplacement d’un monastère carolingien, et dont les premiers murs dataient du IXe siècle. La chapelle, de style roman, montrait encore des fonts baptismaux et des fresques murales, en relativement bon état, du XIe siècle. Le tout était entouré d’une trentaine d’hectares de terres en jachère, perdues au cœur de la Dordogne, et l’on comprendra que Morane n’avait pas hésité, pour le prix très bas qu’on lui en demandait, de se rendre acquéreur de ce domaine, à la fois demeure historique et lieu de repos. Les précédents occupants avaient laissé le tout en état habitable, et Bob avait achevé de meubler le manoir lui-même avec de vieux meubles familiaux, tous de bonne époque, dont il avait un plein grenier dans l’immeuble qu’il habitait quai Voltaire, à Paris. Le séjour qu’il y effectuait présentement, en compagnie de son ami Bill Ballantine, pouvait en quelque sorte être considéré comme une prise de pouvoir, en attendant la pendaison de crémaillère.

Aux dernières paroles de Bill, Morane avait souri doucement.

— Sans défense ! fit-il. IL sait bien, par expérience, que nous savons au contraire nous défendre. Et puis, jusqu’à présent, IL ne nous a jamais attaqués spontanément, sans que nous intervenions dans ses affaires. Pourquoi le ferait-il maintenant ?

Le Français s’interrompit durant quelques instants, passa les doigts de sa main droite ouverte dans la brosse drue de ses cheveux, puis il secoua la tête et reprit :

— Non, Bill, inutile de nous mettre martel en tête… Reprends plutôt un verre de cet excellent whisky que, jusqu’ici, tu m’as paru fort apprécier.

Si, quelques secondes plus tard, l’Écossais n’avait eu le nez plongé dans son verre, qu’il avait entrepris de vider de façon toute… patriotique, il eût pu voir cette ride verticale, marque d’inquiétude, qui creusait le front de son compagnon, juste entre les sourcils.

Au bout d’un moment, le géant reposa son verre, vide, et il soupira d’aise.

— Vous avez bien dit, commandant, fit-il, la mine réjouie, inutile de nous mettre martel en tête… Il n’y a pas de raison… Absolument pas de raison…

Mais l’Écossais venait à peine de prononcer ces paroles que, comme pour couper court à son soudain optimisme, le cri perçu quelques minutes plus tôt retentit à nouveau, mais plus proche à présent. Les deux amis sursautèrent violemment et échangèrent des regards dans lesquels se lisait cette fois un sentiment voisin du désespoir.

— Désormais, dit Bill d’une voix sourde, il n’y a plus à douter. Ce sont bien eux…

— Ou, tout au moins, l’un d’eux, corrigea Morane qui, maintenant, ne paraissait plus guère douter.

Durant quelques secondes, ils demeurèrent silencieux, prêtant l’oreille, jusqu’à ce qu’un nouveau cri lugubre retentit, puis un autre, puis encore un autre, et un autre encore, chacun venant d’une direction différente.

— Tu avais raison, Bill, murmura Morane. C’est bien l’appel des dacoïts… Ils cernent le manoir, et nous ne pouvons douter que ce soit à nous qu’ils en veuillent…

L’Écossais eut un mouvement de colère.

— Tout allait trop bien, souffla-t-il entre ses dents serrées. Nous étions ici en paix, loin de toute complication, et voici que les ennuis recommencent… Il y a avait trop longtemps que nous n’avions plus entendu parler de LUI…

Des nouveaux appels résonnaient, se rapprochant sans cesse et, dans la grande salle moyenâgeuse, aux murs de pierre brute, à la grande cheminée qui ressemblait, avec ses cariatides romano-gothiques, à l’entrée monumentale d’un tombeau, ses meubles sombres, luisants de la patine des années, ses armes anciennes, polies, usées par le temps, les deux amis sentaient davantage encore le poids de la menace qui, depuis quelques minutes, pesait sur eux.

Le premier, Bob Morane secoua l’angoisse qui les avait envahis. Il alla à la cheminée et décrocha deux fusils de chasse suspendus au manteau. Il en lança un à Bill, en disant :

— Attrape ce joujou… Je ne crois pas me tromper en affirmant que, bientôt, il pourra servir…

Dans un tiroir, il prit une boîte de cartouches et deux torches électriques, qu’il alla déposer sur la table, parmi verres et bouteilles. Ensuite, il éteignit toutes les lumières, plongeant la pièce dans les ténèbres. À tâtons, il regagna son fauteuil et les deux amis se mirent à charger leurs armes.

Quand Bob eut glissé une cartouche dans chacun des deux canons de son fusil, il en fit claquer le mécanisme de fermeture.

— Nous voilà parés pour le moment, dit-il. Les dacoïts peuvent venir ; nous avons de quoi leur faire entendre raison…

— Bien sûr, fit Bill, mais n’oublions pas que nous ne sommes que deux, et qu’ils sont probablement une douzaine, suivant leur habitude… On dirait qu’ils ont choisi expressément le soir où les concierges sont à la ville…

— J’aime autant cela, Bill, car tout ceci n’est pas leur affaire, et tu n’ignores pas que les dacoïts n’en sont pas à un meurtre près… D’ailleurs, il n’est pas certain qu’ils soient si nombreux… Une douzaine d’Indiens, cela ne doit pas se voir souvent dans la contrée…

— Sauf s’ils se font passer pour des Gitans, remarqua Ballantine.

Morane ne répondit pas. Il savait en effet que les Gitans étaient les descendants lointains d’une peuplade de l’Inde et qu’ils présentaient, à peu de choses près, le même type ethnique que les dacoïts. Le même type ethnique seulement. Toute ressemblance s’arrêtait là… Les Gitans étaient des nomades, avec leurs coutumes à eux bien sûr, mais fort paisibles quand on ne les ennuyait pas. Quant aux dacoïts, eux, leur nom était synonyme de « mort ».

De nouveaux appels retentirent, toujours plus près que précédemment.

— Ils se rapprochent, dit Bill.

Pendant un moment, le géant se tut, pour reprendre ensuite :

— Que décidons-nous, commandant ?… Allons-nous attendre que le piège se soit refermé sur nous et que nous soyons bloqués ici comme des rats dans une trappe… S’il faut faire un petit baroud d’honneur, j’aime autant que ce soit en plein air…

Morane hésita. Pour l’instant, les murs épais du manoir les protégeaient. Mais pour combien de temps ? Il savait qu’aucune barrière n’arrêtait les dacoïts, qui se glissaient partout, à la façon de chats, ou de serpents. Bientôt peut-être ils seraient dans cette pièce, où il se trouvait avec son compagnon, et cela sans qu’ils les aient entendu venir.

Bob se décida soudain.

— Tu as raison, Bill. Mieux vaut attaquer qu’attendre… Dans ce genre d’affaire, c’est toujours celui qui frappe le premier qui a l’avantage. Sortons par-derrière…

Tous deux connaissaient bien les ailes du manoir, et ils n’eurent aucune peine en se coulant dans les ténèbres, de salles en corridors, à gagner l’arrière de l’énorme bâtisse. Quand ils eurent atteint la cuisine, vaste comme une cathédrale, ils rampèrent au-dehors et, après avoir refermé soigneusement la porte derrière eux, ils demeurèrent accroupis dans l’ombre de la muraille, prêts à se servir de leurs fusils à la moindre alerte. Pourtant, devant eux, dans la cour arrière et sous les frondaisons du parc, tout semblait désert. On eût dit que les appels des dacoïts, ouïs quelques minutes plus tôt, n’avaient été que les effets de leur imagination.

Indécis, Bob Morane et Bill Ballantine étaient demeurés de longues secondes immobiles, prêtant l’oreille au moindre bruit de pas, au moindre glissement. Ils savaient cependant que les dacoïts se montraient plus silencieux encore que des félins chassant.

— Nous ne pouvons rester là, souffla Bob. Pendant que nous sommes ici, ils peuvent entrer par-devant…

— Et, pendant que nous surveillerons l’avant de la maison, ils pénétreront de ce côté, fit remarquer Ballantine sur le même ton…

— Exact… Une seule solution : surveiller à la fois le derrière et le devant de la maison…

Bob désigna, sur la droite, une construction à demi ruinée et qui, jadis, avait dû servir d’écurie, puis il continua :

— Tu vas aller te mettre en faction là, Bill… De mon côté, je vais contourner la maison et aller me dissimuler sous le porche de la chapelle. Le hululement de la chouette, lancé par trois fois, nous servira de cri de ralliement… Deux hululements s’il y a un pépin ; trois si tout est O.K… Vas-y… Je te couvre…

Sans risquer le moindre commentaire, l’Écossais se mit à courir, baissé et aussi silencieusement que possible, vers les anciennes écuries. Quand il eut disparu dans l’ombre de leurs murs, Bob entreprit de contourner l’énorme bâtisse. Il y parvint rapidement et, tapi dans l’ombre d’une des tours d’angle, il inspecta les alentours. L’étendue devant le manoir, comme derrière, paraissait désert et, seuls, les rayons de lune jouaient sur les herbes folles, parmi les bosquets mal taillés.

« Faudra absolument que j’engage un bon jardinier, songea instinctivement Morane. Ce parc ressemble à une forêt vierge… »

Il sourit et songea à nouveau :

« Mais je ne suis pas ici pour perdre mon temps à de telles futilités… N’oublions pas les dacoïts… »

La chapelle n’était qu’à une vingtaine de mètres devant lui, un peu en diagonale vers la gauche. Courbé, les genoux pliés, le fusil tenu parallèle au sol, il se mit à courir à pas rapides, et il lui fallut quelques secondes à peine pour atteindre la petite église, où il se blottit derrière une des colonnes romanes, supportant des statues de saints usées par le temps, qui flanquaient le portail.

D’où il se trouvait, Bob pouvait à présent surveiller à l’aise la façade du manoir, et quiconque eut voulu l’atteindre aurait été immédiatement repéré et se serait trouvé dans l’angle de tir du fusil.

Venant de derrière le bâtiment, le hululement de la chouette se fit entendre par trois fois. Bill voulait ainsi faire savoir à son ami que tout allait bien et, à son tour, Morane lança le même signal.

De nouvelles secondes s’écoulèrent et, soudain, comme un diable sortant d’une boîte, une silhouette humaine apparut dans le champ de vision du Français. Puis une autre…

Ils n’avaient rien de bien extraordinaire par eux-mêmes, ces nouveaux venus mais des éclairs d’acier, à leurs poings, indiquaient qu’ils tenaient de longs couteaux.

Les deux hommes se trouvaient à trente mètres à peine de Bob qui, grâce à la clarté de la nuit, pouvait se rendre compte qu’ils étaient vêtus de guenilles et que des cheveux noirs et raides couronnaient leurs visages sombres.

— Aucune erreur, murmura Morane, ce sont bien des dacoïts…

Il connaissait trop bien les fanatiques tueurs indiens pour douter, et instinctivement il se renfonça dans l’ombre. Bien lui en prit sans doute, car l’un des dacoïts se tourna soudain vers la chapelle et lança le cri sinistre qui, précédemment, avait retenti plusieurs fois déjà.

« On dirait que c’est à moi qu’il s’adresse », pensa Bob qui serra avec plus de force le canon du fusil.

Il n’en était rien pourtant car, soudain, le cri éclata à nouveau, plus près et un peu amplifié, comme s’il retentissait à l’intérieur d’une salle vide formant caisse de résonance.

Morane sursauta violemment. Cette fois, l’appel venait de derrière lui. De l’intérieur même de la chapelle à l’entrée de laquelle il se trouvait.

Instinctivement, Bob s’était retourné, et c’est alors seulement que, dans la pénombre, il se rendit compte qu’un des battants du portail était entrebâillé. Il comprit qu’il était pris entre deux feux : devant, les dacoïts qui continuaient à avancer lentement vers le manoir ; derrière, à l’intérieur de la chapelle, celui ou ceux dont le cri venait de retentir.

« Si je m’attaque à ceux du dehors, songea-t-il, ceux de l’intérieur vont me tomber dessus… »

Il hésita un instant, puis il pensa à nouveau : « Au contraire, si j’élimine d’abord les dacoïts de la chapelle, il me sera aisé de canarder les autres quand ils tenteront de pénétrer sous la nef… »

En effet, il ne pouvait être question de laisser aux dacoïts l’initiative de l’action, car Bob savait qu’il n’y avait aucun quartier à espérer d’eux et qu’il n’y avait aucune chance de leur échapper quand ils attaquaient les premiers.

Accroupi, se faisant aussi petit que possible, Morane se glissa par l’entrebâillement de la porte à laquelle, une fois à l’intérieur de la chapelle, il demeura adossé, assis sur les talons.

Cette chapelle avait en réalité les dimensions d’une petite église et, en dépit du manque de luminaires, il ne faisait pas assez sombre pour que l’on n’y puisse voir, car la lumière crue de la nuit tombait des hautes fenêtres cintrées, la plupart dépourvues de vitraux, s’ouvrant sur une galerie de pierre courant tout autour de la nef et soutenue par des rangées de piliers. Au fond, un grossier autel, taillé d’un seul tenant dans un même bloc de pierre, faisait songer à un grand animal plongé dans quelque rêve millénaire. Le reste – les fonts baptismaux romans, cachés quelque part entre deux colonnes, les fresques des murailles, les pierres tombales ornées de gisants – était noyé dans les ténèbres.

Malgré lui, Morane fit la grimace. S’il y avait des dacoïts dissimulés en cet endroit, et cela ne faisait guère de doute, il serait bien difficile de les en déloger sans courir de gros risques.

Pourtant, il était impossible de reculer, car il savait que, s’il ne parvenait pas à éliminer les assaillants, ce serait eux qui l’élimineraient, lui.

En hâte, après avoir posé le fusil au travers de ses cuisses, Bob se mit en devoir de se dépouiller des mocassins qui le chaussaient. Il se redressa alors et, sur la pointe des pieds, protégés seulement par les chaussettes, il se coula sous la galerie, où l’obscurité régnait presque opaque. Par bonheur, il connaissait assez bien les lieux, qu’il avait explorés à plusieurs reprises ; il pouvait même s’y diriger sans trop tâtonner, rasant la muraille pour éviter les pierres tombales ornées de gisants qui s’alignaient tout le long de la galerie. À sa gauche, au-delà de la rangée des gisants, une colonnade découpait ses arcs et, au-delà encore, c’était la nef elle-même, déserte et nue, avec ses dalles grises balayées par les faisceaux de lune tombant des hautes fenêtres.

Et, soudain, comme Morane avait parcouru déjà la moitié de la galerie, une silhouette passa là-bas, au fond de la nef. Elle s’évanouit presque aussitôt mais, à son allure quasi féline, et aussi à la lame du long poignard brillant à son poing, Bob reconnut un dacoït.

La silhouette avait disparu derrière l’autel.

« Je sais où il se trouve, pensa Morane. Le tout est de savoir si lui sait où, moi, je me trouve… »

C’était s’en remettre uniquement à la chance, mais Bob n’en était pas à une expérience de ce genre près. Lentement, les canons du fusil pointés devant lui, les doigts sur les détentes, il se mit à progresser en direction de l’autel, de façon à se trouver finalement dans une position qui lui permettrait de voir ce qui se passait derrière. Pourtant, quand il y parvint, il eut beau scruter les ténèbres, il ne distingua aucune forme humaine là où il s’attendait à en découvrir une.

Il comprit alors qu’il était tombé dans un piège, et ce fut instinctivement qu’il se retourna, juste à temps pour apercevoir une silhouette sombre, à laquelle il tournait le dos quelques fractions de seconde plus tôt, et l’éclair d’une lame. Un réflexe lui fit presser les détentes de son arme et, tandis que le tonnerre des deux détonations confondues faisait vibrer les profondeurs de la nef, la silhouette humaine, comme fauchée, basculait dans le noir…

Morane recula d’un pas et passa une main sur son front couvert de sueur. Il était certain d’avoir atteint son adversaire en pleine poitrine, mais il s’en était fallu de peu pour qu’il ne tombât lui-même sous les coups du dacoït. Celui-ci était-il seul ? Il en doutait… Rapidement, il éjecta les deux douilles vides du fusil et y glissa deux cartouches pleines.

C’est alors que, venant de l’autre extrémité de la nef, un double bruit attira son attention. Le bruit d’un lourd battant qui claquait en se refermant, puis celui, plus sec, d’un verrou que l’on poussait dans sa gâche.

Bob Morane comprit alors qu’il était enfermé à l’intérieur de la chapelle.

 

L'héritage de l'Ombre Jaune
titlepage.xhtml
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_000.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_001.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_002.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_003.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_004.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_005.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_006.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_007.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_008.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_009.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_010.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_011.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_012.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_013.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_014.html
Vernes,Henri-[Bob Morane-063]L'heritage de l'Ombre Jaune(1963).French.ebook.AlexandriZ_split_015.html